Le cas de la chanson occitane dans les luttes écologiques locales et spécifiquement de la chanson « Ai Mamà » de Rodín autour de la ZAD de Sivens

Auteurs

  • Primaël Despax

DOI :

https://doi.org/10.15203/ATeM_2024_1.03

Résumé

L’occitan, une des langues autochtones minoritaires d’ Europe, a été utilisée depuis les années 70, et notamment dans des chansons, pour défendre le droit des opprimés ainsi que les modes de vie traditionnelle face aux grands projets d’aménagement du territoire. En effet, les chanteurs occitans engagés semblent faire le parallèle entre le danger d’extinction de leur langue et les attaques contre la nature et l’aménagement traditionnel de l’environnement. La présence de la langue occitane dans le grand mouvement du Larzac contre l’extension d’un camp militaire dans les années 70, et particulièrement grâce aux chansons de Claude Martí, révèle l’importance que les militants voient dans l’usage de cette langue. De nos jours, le nouveau mouvement écologiste d’occupation et de désobéissance civile nommé ZAD continue d’utiliser l’occitan, même si celui si n’est plus parlé que par 7 % de la population globale des pays d’oc. Cela semble révéler le fait que cette langue minoritaire a une signification en soi et représente la lutte contre la destruction des cultures populaires et traditionnelles comme celle contre la destruction de la nature. Ceci expliquerait pourquoi la chanson occitane « Ai mamà » de Rodin Kauffman, qui rend hommage à la ZAD de Sivens (2014), est entrée dans le répertoire de nombre de chorales militantes. Ainsi, on peut considérer que la défense des langues et des cultures minoritaires s’associe parfaitement à la lutte écologique actuelle.

 

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Publiée

2024-04-30

Numéro

Rubrique

Articles I: Environnement et écocritique dans la popular music de langues romanes